CODA : La vie en musique

Sortie en salles: 3 juin 2022

Réalisé par Claude Lalonde · Un scénario de Louis Godbout · Produit par Nicolas Comeau

Avec Patrick Stewart, Katie Holmes et Giancarlo Esposito

Henry Cole est un pianiste célèbre qui effectue un retour sur scène après une absence prolongée. Lors du concert inaugural, il est frappé d’un trac sévère et échappe de justesse à la catastrophe. Par la suite, sa condition psychologique continue de se dégrader, au point où sa carrière est en péril et, avec elle, son identité et le sens de sa vie. Arrive alors Helen Morrison, une ex-pianiste devenue critique musicale, qui souhaite obtenir une entrevue et écrire un article sur Henry. Mais ce dernier est un homme réservé et austère, qui n’aime pas les épanchements. Helen persiste néanmoins et finit par gagner sa confiance. Ainsi naît une relation singulière, fondée sur une sensibilité commune et sur l’amour de la musique. Henry semble fortifié et se remet à jouer du piano. Helen le croit toujours fragile. Elle lui propose un voyage, un concert dans un endroit reculé, à Sils-Maria en Haute-Engadine. Elle y a trouvé jadis la réponse à son mal-être, elle espère qu’il y trouvera la sienne.

Maintenant disponible en vidéo sur demande ➤ https://vimeo.com/ondemand/codalavieenmusique
Aussi disponible en version originale anglaise ➤ https://vimeo.com/ondemand/codalifewithmusic
Aussi disponible en version originale anglaise avec sous-titres français ➤ https://vimeo.com/ondemand/codalavieenmusiquestf

 

CANADA | 2019 | DRAME | 100 MINUTES | 4K

VERSION ORIGINALE ANGLAISE
DISPONIBLE AVEC SOUS-TITRE FRANÇAIS OU DOUBLÉ EN FRANÇAIS

« Divertissant et provocateur [...]
Les amateurs de musique classique seront comblés par la bande-son qui regorge de chefs-d’œuvre interprétés au piano. »
— Joe Leydon, Variety

NOTES CRÉATIVES

Quiconque ayant déjà joué d'un instrument de musique sait combien il est facile d'échouer. Cela s'applique à la musique ainsi qu'à toute autre forme d'activité complexe se déroulant rapidement. Et plus les enjeux sont élevés, moins il y a de place pour l'erreur, et plus les choses peuvent déraper rapidement. Un musicien virtuose suscite l'admiration autant par ce qu'il est capable d'accomplir (en termes de vitesse, de dextérité, de mémoire…) que par ce qu'il est capable d'éviter (erreurs, trous de mémoire, etc.).

La meilleure manière de faire des erreurs est de se forcer à ne pas en faire. C'est le paradoxe de la concentration. On ne peut se contraindre à ne pas réfléchir. Les athlètes disent souvent qu'être dans la «zone» ou dans un état de «flux continu» est la forme ultime de concentration, soit un état plus proche de la conscience focalisée que de l'attention acharnée. Ce qu'un pianiste de concert a atteint grâce à d'innombrables heures de pratique analytique, c'est la capacité et la confiance en soi nécessaires pour laisser le système fonctionner tout seul, pour ainsi dire. En d'autres termes, un pianiste est libre de faire de la musique parce qu'il n'est plus préoccupé par les notes. L'excès de conscience est l'ennemi d'une bonne performance.

À cet égard, faire de la musique n'est pas si différent de vieillir. Pour réussir, il faut rester dans l'instant présent. Henry Cole se bat sur les deux fronts pour la même raison. Maintenant que les années avancent, il a perdu son innocence, son espièglerie,  et l'âge l'a rendu davantage conscient de la fragilité des choses, y compris le petit miracle de son propre talent. Sa condition n'est pas exceptionnelle, nous avons tous peur d'échouer; nous nous demandons tous quand notre chance tournera, non pas parce que nous sommes particulièrement névrosés, mais parce que nous sommes conscients, imparfaits et mortels. Ce qui compte, c'est la façon dont nous gérons notre condition. Comme l'a dit Woody Allen, «tout le monde connaît la même vérité et nos vies consistent en la façon dont nous choisissons de la déformer». La déformer complètement peut apporter un réconfort temporaire, mais au prix de ne pas vivre une vie pleinement humaine. Ne pas la déformer du tout est davantage que ce que la plupart d'entre nous peuvent supporter. C'est là que l'expérience esthétique peut venir à la rescousse.

Coda (La vie en musique au Royaume-Uni) est un film consacré à la musique. Beethoven n'était pas un philosophe, mais il est difficile d'écouter l'une de ses dernières sonates ou l'un de ses derniers quatuors sans avoir le sentiment que le composeur sait une chose ou deux sur notre condition, nos espoirs et nos échecs, sur la signification même de l'être humain. Ce n'est peut-être qu'une illusion, bien sûr, mais comme elle nous aide à accepter notre propre destin, c'est une sorte d'illusion véridique. La souffrance, le vieillissement et le doute, c'est ce qui arrive à Henry Cole. Sans le savoir, ce que cherche Henry est quelqu'un qui puisse comprendre sa situation, qui n'essaie pas de le réconforter avec des phrases creuses, des encouragements et des mensonges. Plutôt, il a besoin de quelqu'un pouvant ressentir de l'empathie pour lui et avec lui, et pouvant l'aider à se réconcilier avec lui-même; c’est-à-dire, l'aider à vivre une vie sereine et véridique. Ce quelqu'un viendra sous la forme d'êtres humains réels, à travers des gestes subtils d'empathie et de moments fugaces d'humanité, à travers une connexion renouvelée avec la nature. Ce salut viendra également à travers l'héritage de grands compositeurs. Par-dessus tout, Coda est un film sur la musique comme compagnon de vie.

 

Claude Lalonde – Réalisateur

Claude Lalonde est né à Hull, au Québec, où il fait ses premières expériences cinématographiques en écrivant et réalisant de nombreux courts métrages et vidéos d'entreprise. Il poursuit son travail à Toronto comme assistant réalisateur pour plusieurs films américains.

Il travaille comme éducateur dans un centre jeunesse après s'être installé à Montréal, avant de revenir progressivement à l'écriture avec Le grand zèle, un téléfilm nominé pour le meilleur scénario aux Prix Gemini (télévision canadienne-française).

L'écriture devient une activité à temps plein avec Les 3 p'tits cochons (meilleur box-office au Canada pour un film canadien en 2007, qui sera suivi d'un remake français en 2013 intitulé Le grand méchant loup), et 10 ½ (Grand Prix au Festival du film de Mannheim-Heidelberg 2010 et Prix de la critique au Festival du film de Bratislava).

Claude Lalonde fut également consultant en scénario pour deux séries télévisées : Mon meilleur ami (5 x 60 mins; nomination pour le meilleur scénario - Prix Gémeaux 2013), et L'ami à Chabot (10 x 30 mins pour le réseau TVA, au Québec). Il reste occupé en tant que scénariste de longs métrages pour des comédies et des drames tels que Filière 13 (2010), Les 3 p'tits cochons 2 (2016), Origami (2017) et Malek (2018).

Ses plus récents engagements incluent un travail de réalisation sur trois projets de films, CODA : La vie en musique étant le premier projet de ce lot.

 

Louis Godbout – Scénariste

Louis Godbout a d’abord étudié le droit, puis la philosophie, matière qu’il a ensuite enseignée pendant quinze ans. Poursuivant en parallèle un travail d’écriture, il publiera quelques essais (Du golf - parcours philosophique ; Nietzsche et la probité ; Hiérarchies ; Le discours du ressentiment) avant de se tourner vers le cinéma et la scénarisation. Il fait ses débuts avec Coda : La vie en musique (produit par Clinamen Films, 2020) ; s’ensuit Une révision (produit par Cinémaginaire, 2021 ; co-scénariste), scénario pour lequel il obtient une nomination aux prix Iris 2022.

Intéressé par les différents volets de la création cinématographique, il décide de fonder sa propre compagnie de production et entreprend de réaliser lui-même ses deux prochains scénarios : Mont Foster (Films Primatice, 2020) et Les Tricheurs (Films Primatice, sortie prévue à l’été 2022).

 

Nicolas Comeau – Producteur

Après des études universitaires en communication, en littérature et en cinéma, Nicolas Comeau obtient en 2002 un diplôme d'études supérieures en production cinématographique au prestigieux Institut national de l'image et du son (INIS) de Montréal.

Il travaille pendant trois ans à la production de vidéoclips et de publicités, et réalise en parallèle plusieurs courts métrages : Portrait de l'artiste comme sa muse (dir. Etienne Desrosiers), Trailer Park Unicorn (dir. Sid Zanforlin), Hard Man To Love (dir. Douglas Bensadoun) Passage (dir. Karl Lemieux), A Girl and a Killer (dir. Ann Arson), Choking Game (dir. Cynthia Tremblay) - l’ensemble de ces films ayant été sélectionné dans des festivals canadiens et internationaux (Clermont-Ferrand, Namur, Dresde, Edmonton, Winnipeg, Toronto, Hambourg, Palm Springs, Aarhus, etc.)

En 2005, il co-produit la coproduction France/Canada The Passenger (dir. François Rotger); en 2008, il co-produit Story of Jen (dir. François Rotger), une autre coproduction France/Canada sortie en France et au Canada et qui fut projetée en compétition à Locarno, Pusan, Seattle et Hong Kong. Le long métrage A Cloud in a Glass of Water de Srinath C. Samarasinghe, coproduit avec Avenue B Productions (France), a été présenté en première mondiale à Rotterdam en 2012. Gerontophilia de Bruce LaBruce (coproduit avec New Real Films) a été présenté en avant-première aux Venice Days et au TIFF à l'été 2013, puis fut projeté dans plus de 70 festivals internationaux et vendu dans une douzaine de territoires. Voice Over de Cristian Jimenez (coproduit avec la France et le Chili) a été présenté en première au TIFF et en compétition à San Sebastian en 2014 ; les autres festivals incluent Toulouse, Biarritz, Tokyo, etc. Despite the Night de Philippe Grandrieux (coproduit avec la France) a été présenté en première à Rotterdam en 2016, puis à la Semaine de la critique de Berlin, à Bafici, à Sao Paulo, à AFI, etc. Roads in February de Katherine Jerkovic (TIFF, Canada's Top Ten, Talinn Black Nights, Mannheim-Heidelberg, etc.) et Saint-Narcisse de Bruce LaBruce (Giornate degli Autori, Venise) sont présentement en tournées dans le circuit festivalier.

 

Au cinéma du 10 au 16 juin, 2022