SOIGNER L’ESPRIT / SAVING MINDS

A film by / Un film de Catherine Mullins

DIRECTOR’S INTENTION / Intention de réalisation

Weighing into the discussion about the treatment of mental illness at a time when the chemical imbalance theory and other accepted truths were being challenged, was both inspiring and unnerving. In a field where psychiatry and psychology remain at loggerheads and pharmaceutical companies continue to put profits ahead of people, where does that leave patients who are experiencing terrifying breakdowns? What steps can they and their families take to get through a crisis without becoming lifelong mental patients?

One thing is certain: society is failing people. This is due to a shocking lack of knowledge among the public, which is reinforced by the stigma of mental illness, resulting in too many people living lives of isolation. Much of my knowledge is first-hand. For 25 years, I have advocated for my son who suffered depression as a teenager and, through a series of unfortunate events, continued to decline despite herculean efforts on our part. My family’s experience helped lay the groundwork for SAVING MINDS.

My intention was to mix the character-driven documentary genre with visual essay. To follow real people against the backdrop of a secondary narrative from acclaimed experts in the field such as Dr. Joanna Moncrieff, Dr. Martin Harrow, and award-winning medical journalist, Robert Whitaker, author of the pivotal book, Anatomy of an Epidemic. I deliberately left space for people to see themselves through the film’s narrative. Feedback at this early stage confirms the approach is working. Viewers are responding by telling their own stories and expressing strong opinions. SAVING MINDS is meant to open the floodgates and to invite everyone interested in mental health care to contribute to the discussion.

On a personal note, I owe my deepest gratitude to the participants of this documentary. I thank them for their courage and trust.

Étudier la question du traitement de la maladie mentale au moment où on remettait en question la « théorie du déséquilibre chimique » et d'autres « vérités acceptées » était à la fois inspirant et déconcertant. Dans un domaine où la psychiatrie et la psychologie demeurent en désaccord et où les sociétés pharmaceutiques privilégient les profits au détriment des gens, qu’en est-il des patients qui sont aux prises avec des crises terrifiantes? Quelles mesures eux et leurs familles peuvent-ils prendre afin de traverser une crise sans devenir des « patients à vie? »

Une chose est certaine : la société manque à son devoir envers ces personnes vulnérables. Cela est dû en partie à un manque de connaissances sur la maladie mentale de la part du public, et renforcé par la stigmatisation qui fait partie de ces problèmes. Résultat : trop de personnes vivent dans l'isolement. Une grande partie de mes connaissances provient de mes propres expériences. Pendant 25 ans, j'ai défendu les intérêts de mon fils qui a souffert d’une dépression à l'adolescence et, à travers une série d'évènements malheureux, a vu son état décliner malgré nos efforts gigantesques. L’histoire de ma famille est devenue le fondement de SOIGNER L’ESPRIT.

J’ai sciemment adopté une approche alliant le genre du documentaire d’observation et l’essai visuel en suivant de vraies personnes dans le contexte d'une trame secondaire où des témoignages d'experts renommés viendraient appuyer mon propos, dont ceux de la docteure Joanna Moncrieff, du docteur Martin Harrow et du journaliste médical primé, Robert Whitaker, auteur du livre pivot, Anatomy of an Epidemic. J’ai aussi choisi de laisser respirer le film, permettant ainsi aux spectateurs de se reconnaître à travers le récit. L’approche fonctionne, comme le confirment les réactions des spectateurs lors des visionnements préliminaires. Ils nous racontent leurs propres histoires et expriment des opinions éclairées. SOIGNER L’ESPRIT vise à inciter toutes les personnes intéressées par les soins en santé mentale à contribuer à la discussion.

Enfin, je dois ma plus profonde gratitude aux participants de ce documentaire. Je les remercie pour leur courage et leur confiance.

– Catherine Mullins